Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jean d'Ormesson

  • Au revoir Jean d'Ormesson

    Voici la copie de la lettre que Jean d’Ormesson m’avait expédiée le 11 juin 2006 en réponse au courrier dans lequel je lui parlais d’un de mes ouvrages.
    Mercredi dernier à 11h46 (smartphone faisant foi) il m’a appelé et nous avons parlé quelques minutes de mon Dictionnaire Tocqueville, de Tocqueville et de l’Académie où il allait moins souvent parce qu’il était fatigué, mais il s’y rendrait très bientôt. Nous avons parlé des tocquevilliens et de l’Académie, il a cité le nom de Giscard et, quand je lui ai donné le nomme Fumaroli (qui faisait un éloge ému de matin de son ami), il m’a dit : « Nous mangeons ensemble demain midi ».

    Il n’évoquait donc pas la perspective d’une mort si rapprochée.

    Jean d’Ormesson était avant tout un homme libre. Il en existe si peu, une clarté, une élégance, un style, pas celui de Chateaubriand qui était pourtant son modèle mais qu’il n’essayait pas de copier.

    Jean d’Ormesson c’était aussi un style, un style différent et personnel, et « le style c’est l’homme »

    Au revoir Jean d’Ormesson, vous que j’ai entendu dire un jour que vous étiez au fond un agnostique marqué par son catholicisme hérité de sa vie et de sa famille, agnostique, comme Tocqueville. Comme lui, vous ne saviez pas ce qu’il y a derrière le rideau, ni même il y a quelque chose ou quelqu’un, vous le savez peut-être maintenant.

    Au revoir

    Jean-Louis Benoît

  • Au revoir Jean d'Ormesson

    J'ai appris ce matin la mort de Jean d'Ormesson. Je pense à lui pour de multiples raisons que je préciserai bientôt. Mercredi dernier dernier, 29 novembre à 11h46 mon téléphone sonne, surprise c'était lui. Il m'appelait à la suite d'un courrier que je lui avais expédié à l'Académie le 24. Il m'a dit : "Vous savez, je suis bien fatigué". Puis nous avons parlé, quelques petites minutes, de Tocqueville à propos duquel je lui avais déjà écrit voici plusieurs années, il m'avait alors répondu par lettre. Lors de notre conversation il a cité le nom de Giscard comme l'un des académiciens connaissant Tocqueville. Je lui ai dit : "il y en a d'autres, Fumaroli par exemple" et il m'a répondu : " Je le vois demain midi, nous mangeons ensemble".
    Ce jour là il était fatigué, il savait qu'il arrivait au terme de sa vie mais il ne pensait pas sa mort si proche car il comptait se rendre encore prochainement à l'Académie.