Michel Rocard vient de mourir ; comment ne pas se retourner sur 50 ans de la vie politique que nous avons connue, vécue, subie et dont nous portons la responsabilité et les stigmates.
Après la disparition de de Gaulle, trahi par les siens (poignardé même dans le discours de Rome « Tu quoque mi fili !), débarqué au moment où il entendait engager les réformes les plus importantes, après le renvoi de Chaban, congédié comme un valet, pour les mêmes raisons, il ne restait en France qu’un homme politique de première importance, Michel Rocard qui vient de nous quitter après avoir jugé l’état de la gauche actuelle - mais il y a belle lurette que l’électroencéphalogramme du parti socialiste est plat : la SFIO, Mollet ; l’erreur de Rocard, après l’expérience du PSU, fut de croire qu’il était possible de lui insuffler une nouvelle vie, de l’engager sur la voie de la vérité et de la vertu citoyenne et politique… avec Mitterrand !!!