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université de laval

  • Retour du Québec

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    Lors de leur périple nord-américain, Tocqueville et Beaumont poussèrent jusqu’à la frontière, Saguinaw Bay sur le lac Huron, qu’ils atteignirent le 26 juillet 1831, après avoir traversé « le désert », entendons ici, la "Wilderness", la grande forêt.
    "Ce voyage au bout du monde, l’expérience anthropologique particulièrement intéressante qu’il permet, se prête à la réflexion philosophique. La petite « colonie » (même si le terme est un peu impropre) qui vit là comporte une trentaine d’habitants et met en présence cinq groupes humains tout à fait différents : les Indiens, les métis, les Anglais et les Français, et les pionniers américains.
    Les métis nommés les Bois-Brûlé, sont généralement les fils de blancs d’origine française qui ont épousé une Indienne, fondé une famille et vivent de la chasse et de la vente des peaux. Leur rencontre se fit de façon surprenante Pour arriver à Saginaw, les voyageurs doivent traverser la rivière, le passeur que Tocqueville a pris pour un Indien lui dit soudain avec cet accent caractéristique, celui des Bas-Normands de son village
    : « N’allez pas trop vitement, y en a des fois ici qui s’y noient. » « Mon cheval m’aurait adressé la parole que je n’aurais pas, je crois, été plus surpris », ajoute Tocqueville. La surprise ne s’arrête pas là, le Bois-Brûlé se met soudain à chanter, là-bas, au bout du monde, à près de 6 000 kilomètres de Paris :
    « Entre Paris et Saint-Denis
    Il était une fille…
    »
    On serait surpris à moins ! Et le lendemain, nouvel étonnement : le métis était absent mais sa jeune femme, une Indienne, psalmodiait sur un air indien Les cantiques de la Providence !
    Quant aux Anglais et aux Français, leur proximité et leur cohabitation au bout du monde ne font qu’accentuer les contrastes entre deux types d’hommes, deux civilisations, deux façons d’envisager le monde et la vie. Le Français est avenant et cordial, volontiers casanier, mais il se montre capable de se soumettre aux conditions les plus rudes, de vivre avec les Indiens, ou près d’eux, d’assimiler leurs coutumes et même de prendre femme. L’Anglais, lui, est froid, tenace, argumentateur. Ce serait une illusion de croire que ce portrait moral est le fait d’un anglophobe convaincu, Tocqueville au contraire a toujours eu la plus grande considération envers les Anglais (et n’oublions pas que Marie Mottley est anglaise). À ces quatre spécimens d’humanité, il convient d’ajouter le plus important en ces lieux : l’Américain, l’homme nouveau, le pionnier".


    Ensuite, les deux amis voyagent pendant deux semaines (21 août – 3 septembre ) dans le Bas-Canada, de Montréal à Québec (où ils séjournent une semaine) et découvrent que leurs compatriotes, abandonnés par le traité de 1763, constituent une population vivace et attachante ; Tocqueville retrouve-là les descendants de ses chers compatriotes :
    ‘Laissons place pour commencer au témoignage donné par Alexis à sa belle-sœur Émilie : « Si jamais vous allez en Amérique, chère sœur, c’est là qu’il faut venir vous établir. Vous retrouverez vos chers Bas-Normands trait pour trait. Monsieur Gisles, madame Noél , j’ai vu tous ces gens-là dans les rues de Québec, les beaux du pays ressemblent à vos cousins de la…. j’ai oublié le nom, c’est à s’y méprendre et les paysans nous ont assuré qu’ils n’avaient jamais besoin d’aller à la ville parce que c’étaient les « créatures » qui se chargeaient de tisser et de faire leurs habits».’P1050638_2.JPG (Voir : Tocqueville, un destin paradoxal, Bayard 2005, p. 84-94)

    Ce fut donc un très grand plaisir, pour moi, d’aller, à la demande de mes amis philosophes et sociologues, donner cinq conférences sur Tocqueville dans les universités de Laval (Québec) et de Motréal (Uqàm), regrettant de ne pouvoir répondre à l’invitation de l’université d’Ottawa qui arriva hors délai en raison de la réservation de la compagnie aérienne.
    A la demande de mes amis Québécois, je mettrai le texte de ces communications en ligne afin que chacun puisse en prendre connaissance.
    Je reviendrai également sur l’état actuel de la société québécoise qui a remarquablement réussi sa « Révolution tranquille » et constitue un modèle de société multiculturelle et ethnique, apaisée et véritablement démocratique, ce dont on rêve comme d’ un « Paradis perdu » ; et fait très notable, dans cette société pacifiée, les forces de police apparaissent comme peu nombreuses ; mais ceci explique cela !

     

    Trois conférences à Québec

     

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    M. Philip KNEE Faculté de Philosophie Bureau 426 Pavillon Félix-Antoine-Savard

    2325 rue des Bibliothèques Université Laval Québec QC G1V 0A6 Canada

    Conférence de Jean-Louis Benoît

    Les Ateliers de philosophie moderne et contemporaine dans le cadre du séminaire de Philip Knee (PHI-7201 – morale et politique) auront l'honneur d'accueillir Jean-Louis Benoît pour une conférence intitulée: « Tocqueville, religion et société », le lundi 5 octobre à 15h30, à la salle 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard.

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    Québec Cégep Sainte Foy

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    Conférence de Jean-Louis Benoît, mercredi 7 octobre

    "L'actualité de Tocqueville - une éthique du politique : la dénonciation du racisme, de l'esclavage et du génocide des Indiens, Démocratie et religion, individualisme démocratique et toute puissance de l'Etat, risques et enjeux de la démocratie moderne... et quelques éléments sur l'expérience québécoise de Tocqueville".

     

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    Deux conférences à Montréal

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    Jean-Louis Benoît – Démocratie et religion chez Tocqueville

    La Chaire UNESCO d'étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique,

    La Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie

    lancent une série de conférences conjointes sur les fondements de la démocratie moderne.

    Pour l'année 2009-2010, le thème retenu est : RELIGION ET POLITIQUE

    Vous êtes cordialement invités à la première conférence:Démocratie et religion chez Tocqueville

    Par Jean-Louis Benoît, Agrégé de l'Université,

    Docteur ès Lettres, Professeur des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (e.r.)

    Mercredi 14 octobre, de 15h30 à 17h. - local D-R200 Avocat du diable : Yves Couture – UQAM -

    PUBLISHED IN: PHILOSOPHIE POLITIQUE TOCQUEVILLE UNESCO UQAM ON AT 9:21 PM LEAVE A COMMENT

    Cette conférence qui étudie les liens entre démocratie et religion chez le plus célèbre visiteur des États-Unis, Tocqueville, par un spécialiste de l'auteur, ouvre le séminaire conjoint sur les fondements de la démocratie moderne sur le thème en 2009-2010 de Religion et Politique.

    Unité responsable : Chaire UNESCO d'étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique

     

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    Université du Québec à Montréal Séminaires 2009-2010 - Département de science politique -

     

    CONFÉRENCE - SÉMINAIRE DÉPARTEMENTALimages.jpeg

    1er Séminaire départemental

    La réception de Tocqueville en France aujourd’hui

    Conférencier :

    Jean-Louis Benoît

    Agrégé de l’Université, Docteur ès Lettres, Professeur des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (e.r.)

    Président et commentateur :Yves Couture - Professeur, Département de science politique, UQAM -

    Jeudi 15 octobre 2009, 12h30 à 14h00 Local A-3316